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Quelles sont les différentes procédures ?
Une fois
la plainte déposée, le dossier est transmis au procureur qui
examine le bien-fondé et décidera de la suite à donner. Selon
les cas, il peut :
Classer
l’affaire sans suite
: le procureur peut ne pas donner suite à votre plainte. C’est
le cas notamment si l’auteur de l’infraction n’a
pas pu être identifié ou si la preuve de l’infraction
n’est pas établie.
Vous recevrez un avis de classement sans suite, dans lequel
est indiqué le motif du classement.
Mettre en oeuvre des mesures alternatives
aux poursuites pénales comme :
• Rappel à la loi (notamment si un mineur est en cause).
• Orientation vers une structure sanitaire, sociale ou
professionnelle.
La médiation pénale
: dans ce cas, le procureur de la République va désigner
un médiateur avec votre accord et celui de l’auteur. Le
médiateur demandera à celui-ci de réparer le dommage que vous
avez subi du fait de l’infraction.
La composition pénale : l’article 41-2
du Code de procédure pénale prévoit que, préalablement toutes
poursuites et seulement pour certaines infractions, le procureur
peut proposer à l’auteur des faits, et avec son accord,
d’exécuter une ou plusieurs obligations, comme : le versement
d’une amende de composition, la remise du permis
de conduire, la réparation des dommages ou la réalisation d’un
travail non rémunéré… Dans tous les cas, si la victime
est identifiée, le procureur doit proposerà l’auteur de
réparer le dommage qu’elle a subi. L’exécution de
ces obligations (validées par le juge), mettra fin
aux poursuites.
Engager
des poursuites pénales
Si vous n’êtes pas d’accord avec la décision de
classement ou de mesures alternatives, vous pouvez exercer vous-mêmes
les poursuites :
en citant directement la personne mise en cause
ou l’auteur de l’infraction que vous voulez voir
condamné devant le tribunal correctionnel (délit) ou le tribunal
de police (contravention). Cela consiste à le faire convoquer
devant le tribunal en vous adressant à un huissier de justice
;
en déposant une plainte avec constitution de partie
civile, devant le doyen des juges d’instruction.
Dans ce cas, présentez-vous au greffe du cabinet d’instruction
situé au tribunal de grande instance le plus proche du lieu
de l’infraction ou du domicile de votre adversaire.
Vous pouvez vous faire représenter par un avocat.
Dans cette procédure c’est vous qui prenez la responsabilité
des poursuites : le dossier vous est communiqué, vous devez
payer une somme fixée par le tribunal ou le juge d’instruction,
vous pouvez être condamné(e) à payer des dommages et intérêts
et les frais du procès si la poursuite est considérée comme
abusive. 
Le déclenchement des poursuites par le ministère
public
La citation directe par le parquet
Pour les affaires simples de contraventions ou de délits, si
les faits de l’infractions sont réels, si l’identité
de l’auteur (majeur) et le préjudice que vous avez subi
sont connus, le procureur de la République peut convoquer directement
l’auteur devant le tribunal de police ou le tribunal correctionnel
pour y être jugé.
Vous serez convoqué à l’audience. Si vous voulez être
indemnisé(e), vous devez vous constituer partie civile, c’est
à dire demander réparation du préjudice que avez subi.
La comparution immédiate
En cas de flagrant délit ou lorsque les faits du délit sont
suffisamment établis, le procureur peut faire convoquer la personne
mise en cause (si elle est majeure) devant le tribunal pour
être jugée presque immédiatement après l’infraction.
La convocation par procès-verbal
Cette procédure s’applique lorsque la comparution immédiate
pourrait être utilisée mais le procureur de la République estime
que le prévenu peut être laissé en liberté. La personne sera
invitée à comparaître dans un délai compris entre 10 jours et
2 mois.
L’information judiciaire,
s’il s’agit d’un crime, si la personne soupçonnée
est mineure.
Si les faits sont complexes ou si l’auteur de l’infraction
est difficilement identifiable, le procureur de le République
peut demander l’ouverture d’une information judiciaire
qui est confiée à un juge d’instruction.
Celui-ci va recueillir tous les éléments utiles à l’établissement
de la vérité.
A l’issu de cette enquête, le juge d’instruction
peut :
• prononcer un non-lieu : c’est
une décision par laquelle il décide de ne pas faire juger l’auteur
de l’infraction par un tribunal, faute de preuves ou d’identification
de celui-ci ;
• ou renvoyer l’affaire devant un tribunal
pour que l’auteur de l’infraction y soit jugé.

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